Oh j’aime le soir, oh j’aime les nuits sans lendemains
Les films noirs qui finissent en eau de boudin
J’aime toutes ces vies pleines de déboires

Qui sonnent bien mais qui n’riment à rien

Oh j’aime les bars, oh j’aime les rues pleines de putains,
J’aime tes histoires et j’aime te caresser les seins

Je t’ai perdue au détour d’un trottoir

Tu es partie sans dire rien

J’pourrais m’inventer des cauchemars et un destin
Tout rempli d’noir et où la tristesse n’a pas de fin
Mais mon cœur a bon nombre de tiroirs

Et ils sont tous remplis de copains

De copains de foires, de copains biens,

De belles histoires et de festins

Et dans le noir, tout seul, je chante pour rien
Encore un soir, mon cœur, sans lendemain

Moi j’lui avais rien demandé ...

Mais la vie, comme ça, m’a gracié

M’a offert tout plein de trucs énormes
Que je n’avais pas mérités

Alors quand vient le cafard

Comme j’ai tendance à oublier

J’aime fredonner ce petit air

Comme pour me rappeler

Que les temps durs ils vont passer

Et qu’il ne faut pas s’en faire

Les choses belles se comptent par milliers
Alors quand mon âme crie « Quel calvaire »
Je lui fais l’énoncé de toutes ces choses

Extraordinaires...

Oh j’aime l’espoir qui sait se nourrir de rien
J’aime les phares qui m’indiquent le chemin
Quand leurs lumières transpercent le soir
Et laissent apparaître la brume au loin

Oh j’aime les routes, et j’aime les voies et les chemins
Que je n’ai pas pris et que je ne prendrai pas demain
Oh j’aime en fait toutes ces histoires

Dont je ne connaîtrai jamais la fin

Des histoires noires, des histoires bien

Faites d’espoir ou de chagrin

Car quand je suis tout seul, j’m’invente leur fin
Et m’imagine, mon cœur, d’autres lendemains

Moi j’lui avais rien demandé ...

Mais la vie, comme, ça m’a gracié

M’a offert tout plein de trucs énormes

Que je n’avais pas mérités

Alors quand vient le cafard

Comme j’ai tendance à oublier

J’aime fredonner ce petit air

Comme pour me rappeler

Que les temps durs ils vont passer

Et qu’il ne faut pas s’en faire

Les choses belles se comptent par milliers
Alors quand mon âme crie « Quel calvaire »
Je lui fais l’énoncé de toutes ces choses

Extraordinaires...